baka to test to shoukanjuu Le vendredi 28 mai 2010 Ã 23:11
: Baka to Test to Shoukanjuu
baka to test to shoukanjuu TITRE ORIGINAL : Baka to Test to Shoukanjuu ANNÉE DE PRODUCTION : 2010 STUDIO : [SILVER LINK] GENRES : [FANTASTIQUE & MYTHE] [COMéDIE] [AMOUR & AMITIé] AUTEUR : [INOUE KENJI] VOLUMES, TYPE & DURÉE : 13 EPS 25 mins L'académie Fumizuki possède un système inédit pour organiser la répartition des élèves dans les 6 classes existantes pour chaque année : ceux-ci participent tous en début de scolarité à plusieurs tests dans différentes matières, et sont ensuite répartis selon leurs notes respectives. Les meilleurs élèves rejoignent ainsi la classe A, obtiennent de nombreux privilèges en terme de matériel scolaire et de locaux (ordinateurs, sièges en cuir ajustables, salles luxueuses, thé et petits fours...), tandis que les malchanceux de la classe F étudient à même le sol, dans une salle en ruine humide et non chauffée, avec des uniformes bas de gamme... Sans surprise, les plus mauvais éléments se retrouvent dans cette classe, mélangeant ainsi pervers, otakus et délinquants en tout genre, bref la lie de la société. Malgré tout, ceux-ci révoltés par leurs conditions d'enseignement déclarent la guerre aux autres classes via le système ESB : grâce à une technologie récente, chaque élève peut invoquer un avatar miniaturisé pour le faire combattre et, lors des défis lancés régulièrement, le vainqueur peut échanger s'il le souhaite sa place avec son adversaire dans le classement général, et donc la salle à laquelle lui et sa classe ont accès. Le hic, c'est que la puissance de ces avatars dépend des résultats scolaires de chacun plus les notes acquises lors d'interros bonus (facultatives et passées sur demande personnelle), la classe F part donc avec un handicap sérieux. Pourtant, certains élèves du groupe réservent quelques surprises. Ainsi la jeune Mizuki Himeji possède un niveau de classe A, mais sa santé fragile l'a obligée à sécher le test de répartition (et donc à écoper d'un zéro), d'où son arrivée chez les cancres. Même problème pour Minami Shimada qui est une élève moyenne douée en maths mais qui, après quelques années à l'étranger, a perdu l'habitude de lire des kanjis et a donc du rendre une copie blanche, faute de comprendre les questions. Enfin, il y a Akihisa Yoshii qui a obtenu les pires notes de l'établissement (sans surprise dans son cas), mais dont le statut particulier au sein de l'école fait qu'il est préférable d'éviter de l'affronter de manière directe avec son avatar (mais bon, ça lui fournit plus un handicap qu'autre chose Critiques Dans l’animation japonaise, les comédies de type shōnen s’inscrivent essentiellement dans le registre ecchi. Le style a été usé jusqu’à la corde avec bon nombre de séries où les auteurs se contentent de créer des situations cocasses dans l’unique but de montrer de plus en plus ouvertement les petites culottes et autres parties intimes des jeunes héroïnes. Dans ces Å“uvres, l’humour tient plus de la perversion visuelle que de véritables gags à proprement parler. Satisfaire les fantasmes de l’otaku moyen qui représente la base du commerce dans l’industrie de l’animation japonaise a toujours été et sera toujours la véritable raison derrière cette masse de séries sans réelles originalités. Cependant, des auteurs savent aller plus loin et pousser la comédie dans sa forme la plus intéressante. On se souvient de School Rumble qui avait su trouver son propre humour ou encore de Seto no Hanayome, décalé à souhait. Dans le cas de Baka to Test to Shoukanjuu, si ce dernier ne payait pas de mine à ses débuts, il s’est révélé être une agréable surprise prouvant de par son existence qu’il est encore possible de faire de bonnes comédies en utilisant l’ecchi mais avec parcimonie. Esthétiquement parlant, la série est à la fois riche et complète réussissant de ce fait à se démarquer des autres productions du genre. Si la patte graphique donne un aspect kawai aux personnages retranscrivant ainsi visuellement la bonne humeur qui imprègne l’oeuvre, sa vraie force réside dans la variété de styles artistiques qui se succèdent. En premier lieu comme l’on pouvait s’y attendre, le background permet d’introduire une version chibi des divers protagonistes mais ce n’est pas tout. En effet, bon nombre de déformations sont ici présentes du fait de cet esprit parodique que l’œuvre possède (aspect crayonné, aspect shōjo, aspect yaoï…). L’animation se met ainsi au service de l’humour qui parcours l’œuvre et parvient en conséquence à faire partie intégrante de ce dernier. À première vue, Baka to Test to Shoukanjuu allait prendre racine dans ce style chibi et nous offrir des épisodes où l’humour reposerait uniquement sur l’apparence des personnages. C’était véritablement sous-estimer l’oeuvre que de le penser car tout en étant simple et rafraîchissant, l’humour de cette dernière est en réalité réparti en plusieurs thèmes. Ceux-ci vont être exploités plusieurs fois durant l’animé pouvant laisser craindre au spectateur une certaines répétitions dans les gags. Cependant, l’un des grands talents de l'auteur est d’avoir su systématiquement reprendre une précédente plaisanterie tout en l’améliorant réussissant alors à refaire rire le spectateur sur le même sujet. Avouons le, ceci n’était pas si difficile à faire tant l’humour est décapant et s’introduit de manière spontanée dans les actions des protagonistes. Ces derniers étant par ailleurs dotés d’une folie naturelle dont on ne se lasse pas, on rentre aisément dans leurs délires. Entre les combats de nos jeunes héros pour savoir qui survivra à la nourriture de Himeji, la passion du Voyeur, l’ambiguïté sexuelle de Hideyoshi ou encore l’amour destructeur de Shoko pour Yuji … les sujets extravagants ne manquent pas dans cette comédie bonne enfant. Maintenant, il existe un autre thème particulier où la série excelle pendant ces treize épisodes : la parodie. En effet, des clins d’oeils à différentes séries ayant connues un fort succès au Japon ont été distillés tout au long de l’animé. De Higurashi no naku koro ni à Full Metal Alchemist en passant par Code Geass ou encore Gundam Seed, les références otakus pleuvent. Même la séduisante succube Morrigan Aensland de Darkstalker, véritable fantasme masculin il fut un temps au Japon est mise en avant. Cependant, ce que l’on retiendra avant tout est cet épisode 8 tout simplement épique. Faisant suite à un épisode 7 où le studio est passé totalement à côté de son sujet, ce dernier était un spécial parodies mettant au centre du scénario une de l’incontournable Neon Genesis Evangelion dont on se rappellera longtemps tant celle-ci était réussie. De façon plus générale, la série parodie également d’autres catégories d’animés comme le shōjo avec notamment cet effet "bulles de couleurs" mis en arrière plan qui est propre au genre ou encore le yaoï avec cette effémination de certains protagonistes masculins dans leur comportement. Cette dernière est d'ailleurs utilisée avec beaucoup de dérision et représentera par la suite un thème humoristique à part entière. En clair, Baka to Test to Shoukanjuu ressuscite avec talent un genre dont on n'attendait plus forcément grand-chose. Avec des personnages et une ambiance haut en couleurs, la série nous offre finalement un très grand moment d’humour. Les thèmes humoristiques utilisés sont pour le moins nombreux et surtout très diversifiés. Il sera difficile de résister au mordant des répliques tant les gags s’enchaînent avec fluidité et possèdent un aspect délirant hors du commun. Ajouté à cela, les otakus que nous sommes pourront tenter de dénicher tous les différents clins d’oeils parodiques dont la série regorge et qui se trouvent parfois extrêmement bien cachés. À la fois complète et soignée, Baka to test to Shoukanjuu est une comédie amenée à devenir certainement une référence dans un genre qui, encore hier, en manquait cruellement.
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